Prânâyâma

L’Histoire

La notion de Prâna est courante dans la littérature de l'Inde ancienne, comme principe essentiel sous jacent à toute forme de vie et aussi comme symbole le plus commun de l’unité de l’univers.

La Prashna Upanishad fait dire au Prana : "C'est moi qui empêche cette créature de se désintégrer, car je la soutiens en me divisant en cinq souffles vitaux."

Les pratiques de Prânâyâma sont aussi courantes dans les traditions Hindou, où un des premiers rituels pour commencer sa journée est soit de "saluer le soleil" soit allumer le feu de la cuisine. Ces rituels comprennent la notion de Prânâyâma. Le sens de ce mot est alors étendre vers le Créateur ( -yâma), son principe essentiel (Prâna).

Le sens du mot Prânâyâma et les pratiques qui en découlent a varié selon les périodes.

Il peut être :
- le cheminement du Prâna vers sa source, avec ces anciens rituels, et les pratiques mentales et respiratoires associées.
- la synchronisation du Prâna "personnel" avec le Prana universel, avec la maitrise des fonctions physiologiques, associée d'autres pratiques (concentrations, Mantra..) et des variations du rythme respiratoire.
- l'immobilisation du Prâna, et l'exploration d'un état qui transcende les mouvements respiratoires :
"Plus de souffle du tout, le Yogi vogue dans la conscience sur les ailes du Cygne céleste et légendaire (Hamsa)".

La Méthode

Selon les Yoga Sutra de Patañjali, la pratique du Prânâyâma réduit l’activité mentale, les mouvements émotionnels, et régule les activités organiques…… Et le pratiquant devient apte aux pratiques méditatives.

Chaque tradition de Yoga possède ses prânâyâma spécifiques. Mais ce ne sont que des combinaisons variées des techniques essentielles de base décrites dans les Yoga Sutra :
(deśa), la localisation, (kāla), la durée et (saṃkhyā), le nombre, des trois mouvements de la respiration (et du Prâna) : (bāhya, ābhyantara et stambha) inspire, expire, et suspension.

La localisation :
La respiration se fera par 2 narines, ou 1 narine, ou en alternant les narines, ou par la bouche. Cela comprends aussi la distance à laquelle le souffle (Prâna) est projeté et le « circuit » qu’il emprunte dans le corps ou les points sur lesquels il y a concentration.

La durée, le nombre, le rythme :
Les durées des trois mouvements de la respiration (inspire, expire et suspension) peuvent être égales, ou inégales. Par exemple 1 temps d’inspire, 4 temps de suspension poumons pleins et 2 temps d’expiration et 8 temps de suspension après l’expire. C’est un rythme de base qui pourra être allongé.

La discipline du Prânâyâma se résume donc par :

  • l’observation et le contrôle des modalités de la respiration
  • l’attention et la concentration.

Les Bienfaits

- Effet positif sur les fonctions organiques

- Aide à la gestion du stress

Les Outils

L’Enseignement

Mircéa Eliade a dit que le Prânâyama est "une entrée calme et lucide dans l'essence même de la vie".
Cela évoque effectivement pour moi, ces moments où concentration et disponibilité étant établies, chaque mouvement respiratoire ouvre des perspective nouvelles et inattendues.

Annick

Les Cours

Les cours de Prânâyâma sont surtout des espaces d'exploration personnelle.
Il est conseillé de se sentir capable de rester en assise (relativement) immobile, pendant au moins 1/4 h, avant de venir à cette pratique.

Quelques intructions simples sont proposées et ensuite chacun, avec souvent le support d'un mantra, s'exerce et découvre des techniques comme Nadi Sodhana, la respiration alternée, Kapalabhati, l'expire forçé, divers rythmes d'inspire d'expire et de suspension.

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